L’immunité en naturopathie
Aujourd’hui, on sait que c’est un système de reconnaissance, d’échange, de sélection, et de nettoyage. L’enjeu, pour notre système immunitaire, est de savoir identifier dans notre environnement les éléments propices à notre développement. Notre environnement évolue, et nous avec lui. Les fonctions de ce système peuvent être assurées plus ou moins efficacement, selon le terrain dont nous avons hérité (hérédité : 10%), et de nos choix de vie (90%).
L’immunité dite « innée » entraîne une réponse rapide non-spécifique au contact d’un élément de l’environnement. Ses acteurs sont : la peau et sa flore cutanée, les muqueuses et leur microbiote, les phagocytes et les cellules tueuses en lien avec l’inflammation.
L’immunité dite « acquise » entraîne une réponse spécifique plus lente, mais adaptée à l’élément qu’elle cherche à contenir. Ses acteurs sont : les lymphocytes B, de la famille des globules blancs, et les différentes lymphocytes T.
Notre système immunitaire, on l’a vu, est donc composé d’un ensemble multiple d’organes et de fonctions physiologiques permettant une communication avec notre environnement via une interface sélective. De toutes les pièces de notre puzzle immunitaire, il en est une centrale et essentielle : notre microbiote. C’est une population microbienne qui vit à la surface des muqueuses séparant notre milieu intérieur et extérieur. Selon les recherches les plus récentes, il représente 80% à 90% de notre fonction immunitaire. Pour être fonctionnel, notre microbiote a des besoins auxquels nous pouvons parfois avoir du mal à répondre, par exemple à cause de notre mode de vie actuel. La conséquence en est un affaiblissement global, pouvant aller jusqu’à des formes d’immunodéficience, en passant par des allergies.
La clé numéro 1, vous l’aurez bien compris, est donc l’alimentation. Notre alimentation peut affecter notre microbiote par une acidification du milieu. Plusieurs types d’aliments peuvent y contribuer : trop de protéines, aliments trop cuits, alimentation transformée, alcool, café, céréales transformées (blé moderne), trop de sucre, trop de pesticides et OGM. Ils vont s’accumuler, fermenter, et augmenter les risques de prolifération fongiques, ce qui pourrait affaiblir le microbiote et les parois intestinales.
Alors, quoi faire ?
Diminuer tous les produits alimentaires qui ont une mauvaise action sur le microbiote (excitants, produits laitiers de vache, car trop riches et peu digestes gluten, sucres).
Augmenter le contenu micro-nutritionnel de notre alimentation (vitamines, minéraux, enzymes et oligo-éléments), consommer des jus de légumes verts frais, des crudités (selon l’état digestif et la vitalité des personnes), ainsi que des graines germées.
Manger varié, des fruits et légumes bio frais et de saison.
Augmenter l’apport en oméga 3, qui sont très anti-inflammatoires : huiles vierges bio pressées à froid (colza, noix, cameline, lin), mais aussi les petits poissons gras (anchois, maquereau, hareng, sardine).
Consommer beaucoup d’ail, oignon et échalote (cru et cuit).
- Augmenter l’apport en anti oxydants : légumes colorés, thé vert, graines germées, fruits secs et légumineuses (trempées la veille), algues, pollen
- Boire tout au long de la journée des infusions de thym, d’échinacée ou de lapacho
La clé numéro 2, c’est l’activité physique. Et oui, on ne vous le dire pas assez, le mouvement, c’est la vie ! Nous ne sommes pas faits pour être sédentaires, et notre mode de vie actuel entraine beaucoup de pathologies. Sur l’échelle de millions d’années, depuis combien d’années sommes-nous contraints d’être assis au bureau et exposés à des écrans ? Très peu. Faire du sport le weekend n’est pas suffisant.